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Le grand "?"
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16 février 2009

Arrivée à santiago

Je profite des 5 minutes de liberté que m'a laissées mon voisin de vol pour écrire.
Bon sang, j'ai jamais vu un homme aussi bavard (correction, j'ai un ami Lanceyien aussi bavard que lui, il se reconnaîtra) . Il a une excuse, certes, il est psychanalyste. Néanmoins, il est aussi un excellent enseignant. J'ai beaucoup appris sur les langues (espagnol et japonais, il les parle et les écris), et sur les « psys » - chothérapeutres, -chologues, -chiatres, -chanalystes. Les différences sont vraiment subtilse. Mais ce qui m'épate le plus, c'est que ce mec là est un PUA ou un NPUA de premier ordre. Il m'a fait une démonstration d'opener, ça m'a littéralement scié le cul en deux parties. Il l'a fait avec tellement de naturel et de prestance que je pensais que ça n'existait que dans les films. Il faudra que je m'en inspire, pour mon prochain voyage.
Autour de nous l'avion contient un groupe de 80 jeunes ayant fait un road-trip en Europe. J'ai dû tomber amoureux une bonne vingtaine de fois en à peine dix heures de vol. La plupart sont à peine majeur, ça vaudrait presque le coup de je rase mon bouc.
Le reste de l'avion s'est éveillé durant la dernière demi-heure, en même temps que les rayons du soleil traversaient le hublot pour les réchauffer d'une climatisation mal réglée. J'ai maudis l'agence de voyage de ne pas être sur les bords de l'appareil, pour assister à ce magnifique levé. Au lieu de ça, j'assiste au cortège des petites vessies qui doivent être vidées dès le réveil. Les toilettes étant situées derrière nous, les gens attendent à côté de nous avec une certaine gêne. Je prend d'ailleurs un malin plaisir à croiser leurs regards embarrassés. Mon psychanalyste de voisin en profite pour draguer toutes le minettes qui patientent à son niveau.
Flûte, il revient !

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Avant de descendre à Santiago, on nous a remis un questionnaire, avec nom, prénom, âge et profession à indiquer. J'ai longuement hésité à mettre espion, surtout que j'ai un magnifique T-shirt avec écris en gros sur le torse : « 007 » , mais je ne suis pas joueur aujourd'hui.

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Arrivé à Santiago, on annonce une attente de 30 minutes sans raison, ni explications. J'espère secrètement qu'on utilisera les toboggans. D'ailleurs, il n'y a rien qui nous prouve que les hôtesses de l'air ne nous raconte pas des bobards.
Je constate aussi à l'odeur de fauve qui règne dans l'avion que 14 heures d'avion c'est long.

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Un petit pas sur le parvis de l'aéroport et mon premier pas en Amérique.

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Finalement, on reste 30 minutes de plus à l'aéroport, l'une d'entre nous à oublié une orange dans son sac, et c'est interdit. Remarquez ça aurait pu être pire, ça aurait pu être une autre couleur.

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Avant de manger, on visite un peu la ville.

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A cause des nombreux seïsmes, le Chili n'a pas vraiment de patrimoine architectural. Ce pays est aussi peuplé d'une multitude d'ethnies, sans vraiment de mythologie qui lui soit propre. Seul Chiloé fait exception. J'essaierai de me renseigner. Je suis aussi surpris d'apprendre que « Clili » veut dire « Terre froide » en aztèque. Ce n'est pourtant qu'une infime partie de ce pays.

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Au repas de midi, j'ai pris un congrio aux câpres avec sauce au crabe. C'est fin et j'aime ça.

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L'après midi, je déguste un Mote con Hurillos, littéralement : Blé au brugnon. C'est du blé germé qui baigne dans le jus d'un brugnon qui à été séché puis réhydraté. C'est frais, c'est bon !

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Il est 17H00, heure locale. Je suis fatigué d'avoir marché toute la journée dans Santiago, et un constat s'impose rapidement à mon esprit: la déco de ma chambre d'hôtel est moche. L'effet gazon qu'ils ont voulu donner avec leur peinture est pathétique. S'ils ont fait appel à un maître Feng shui, il faut qu'ils se fassent rembourser c'est pas possible autrement.

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Il est 20H00 et j'ai la tête qui tourne. On vient de sortir du restaurant, où j'ai enfin pu goûter l'alcool local: du jus de muscat distillé, puis cocktailisé (ouais je fais du néologisme et alors ?). J'ai quand même pris soin de mon foie en buvant tout de suite après de l'eau et un bella mossa (Téquila, crème, grenadine). Je crois que c'est l'eau qui me fait tourner la tête, où le monstrueux coup de soleil que  j'ai pris sur le front. J'hésite.
Je viens de me déchausser, et mes pieds me grattent. J'ai des doutes pour la marche de demain. Suis je en bonne condition physique ? Je viens de m'apercevoir que mon pied gauche comporte une plaie entre les plis de la peau, pile à la fin de la voute plantaire. J'essaie de relativiser et de ma re-motiver. Après tout j'ai une chambre double à moi tout seul, pas de roulement pour la douche, et j'ai un bon feeling avec Alexandre le guide. Mouais … autant se pendre.
Le repas de ce soir en dehors d'être arrosé, m'a permis de me dés-inhiber, donc de connaître un peu mieux les gens qui forme le groupe.
Bruno, mon voisin d'avion communiste est accompagné de 2 femmes, sa compagne (ne surtout pas dire sa femme) et une amie à eux à l'initiative du voyage. Cette dernière a un appétit d'oiseau qui fait qu'elle me propose de goûter à tous ses plats. J'accepte toujours de bon coeur.
J'ai aussi du mal à comprendre certaines mentalités. Pour moi c'est sûrement la seule fois de ma vie que je viens dans cette ville. Je ne regarde pas à la dépense, je goûte à tout. Pas eux. Etrange, à mon sens. Je dois avoir le syndrome de mon pote lancyien.
M-A étant malade, elle n'est pas descendue manger avec nous. Dommage On aurait comparer nos coups de soleil. Elle qui était blanche comme un cachet d'aspirine au départ de Paris, je l'ai vue rosir tout au long de la journée. Je sais aussi que j'ai pris un coup de soleil derrière l'oreille droit, parce que ça brûle. Un sensation bien étrange quand on connaît la température actuelle de Paris.
J'hésite à sortir pour prendre des photos de nuit, mais le réveil pour demain est fixé à 5H45. C'est pas humain, ça !
50 minutes, je sors de la douche le torse humide et plein de mousse. J'ai encore fait une bêtise, j'ai confondu shampooing et parfum. J'entends au loin mon père qui hurle : « T'en rate pas une ! »
Mon ventre est bien rond. Je réalise alors que je n'ai pas faim, un sentiment de satiété presque oublié. Finalement, les plats chiliens ont eu raison du gouffre qui me tient lieu d'estomac. Tant mieux. Mes doutes pour demain s'estompent, au fur et à mesure que le sommeil me gagne.

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